dimanche 28 avril 2013

CARTES

Du mercredi 8 au samedi 11 mai à Lasalle
LE PROGRAMME DU FESTIVAL DE LASALLE EN CÉVENNES 
SUR



Les élections scandent notre vie publique. La tentation est grande, passé ce cap, de déléguer le pouvoir de décider et de choisir aux gens en charge, au détriment de l'esprit civique. Il n'est pas question ici de faire le procès de la démocratie représentative, dont Churchill soulignait non sans raison qu'elle est le pire des systèmes… à l'exception de tous les autres.
Mais peut-être y a-t-il lieu de se demander pourquoi, en si grand nombre, nous sommes devenus des consommateurs papillonnants de recettes et de programmes, des clients certes sourcilleux – à qui on «ne la fait pas», mais dont l'esprit d'initiative se résume, le moment venu, à changer de crémerie. Or, si le mot changement lui-même se voit dévalué, parce que la réalité l'aurait vidé de son contenu, c'est le processus électoral tout entier, dans sa crédibilité, sa légitimité même, qui risque d'être remis en question.


Nous présenterons cette superbe manifestation film par film les jours prochains 

LOULOUS

Mardi 7 mai à Lasalle
La nuit avant les forêts

La Filature du Pont-de-Fer présente LA NUIT JUSTE AVANT LES FORÊTS, représentation théâtrale d'après l'œuvre de Bernard-Marie Koltès
Mise en scène : Josiane Fritz Pantel - Jeu : Michel Proc

Tout au fond de la solitude, à cette heure de la nuit où tout devient possible, il parle.
Lui, l'étranger, celui qui ne fait partie de rien, rêve à haute voix d'un « syndicat à l'échelle internationale » pour la défense de ses semblables, frères en exclusion, ceux « qui ne pèsent pas bien lourd », « tous les poussés au cul qui débarquent ici », « tous les loulous pas bien forts qui tournent dans cette drôle de lumière ».
Il tire sur le fil maladroit de sa pensée et c'est un grand déballage : « pas d'argent, pas de travail, cela n'arrange pas les choses »... et puis la pluie et les longues errances dans le froid de la ville et la sacrée envie de courir, comme un fou, après tout ce qui donne signe de vie.
Et puis débarquent les images, de celles qui ne veulent décidément pas vous lâcher, le film obsédant de ces petits riens qui vous sont restés en travers de la gorge, les petits couteaux, fines lames acérées, si fines, si acérées que tout d'abord vous n'avez rien senti du tout et qui vous tuent.

En avant-première du festival du film - A la Filature à 21 h- durée : 1 heure